anglais

PROJET : SÉCURITÉ

LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

To live in a township or slum when you are a woman is to live in insecurity.
Les huttes en vielles tôles et en cartons ne sont qu’une protection dérisoire. Le viol est en passe de devenir une tradition, voire un comportement normal et banalisé. Ce n’est plus considéré comme un crime, même par les victimes qui le subissent.

Dans ces environnements-là, les femmes ne cherchent plus à se défendre, et ce pour limiter les dégâts. Quand une fillette revient chez elle en pleurant et qu’elle dit à sa mère qu’elle a été victime d’un tel méfait, la mère chauffe l’eau pour la laver, lui dit de se taire et de remercier Dieu puisqu’elle n’a pas été blessée. Tant qu’il n’y a pas de fracture et que le sang ne coule pas, ce n’est pas grave. Mais que fait-on des blessures psychologiques qui façonnent notre comportement d’adultes et d’êtres humains ? Les autorités policières elles-mêmes n’accordent pas d’importance à un viol ou autre violence physique si le sang n’a pas coulé. Et ce problème est le même pour la violence conjugale.Pour aider les femmes à ne plus être victimes de violences, ou pour les aider à se reconstruire a posteriori, Mafubo travaille localement en :

  • Sensibilisant les femmes sur leurs droits à la sécurité,
  • En ouvrant le dialogue avec les femmes pour leur permettre de raconter leur histoire mais surtout pour trouver des solutions d’accompagnement durables
  • réalisant des plaidoyers auprès des autorités (juges, policiers, etc.) pour que les violences faites aux femmes soient reconnues comme des crimes.

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Un exemple de réalisation MAFUBO :

Le soutien et l’accompagnement des femmes victimes de violences conjugales.

Nokotula a vingt-cinq ans et vit au township de Mandela Park (Western Cape, Afrique du Sud) avec ses trois enfants et un homme qui la battait régulièrement. Une fois, elle était tellement désespérée de mettre fin à la violence qu’elle surmonta la peur et la honte et se rendit à la police. Ils lui dirent de rentrer chez elle. Comme elle n’avait pas de plaie ouverte, la police lui dit que l’attaque n’était pas suffisamment grave pour intervenir. Depuis elle s’était habituée aux passages à tabac, elle s’était habituée à vivre dans la peur.

Lors d’une visite de Mafubo Afrique du Sud à la commune, le représentant a rencontré Nokotula. Elle avait des ecchymoses récentes sur son visage lorsqu’elle a expliqué ce qui lui était arrivée. Grace au soutien et aux conseils de Mafubo, Nokotula a eu le courage de retourner à la police et de déposer plainte. Puis Mafubo l’a encouragée à suivre la procédure; on l’a aidée à se rendre à des kilometres de sa maison pour apporter le reçu de police au tribunal. Mafubo l’a soutenue afin qu’elle puisse avoir la force et la confiance pour faire face aux juges réticents. Elle a obtenu une ordonnance de protection du tribunal pour elle et ses enfants. L’homme qui la battait n’est plus autorisé à venir près de sa maison, sinon il sera arrêté. Mafubo conserve une copie de l’ordonnance de protection. Nokotula vit maintenant dans la paix et la dignité.

Mafubo soutient de nombreuses femmes comme Nokotula qui ont été victimes de violence et se sentaient isolées et impuissantes. Mafubo les accompagne vers la reconquête de la dignité.

 

 

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