Mot de la Fondatrice et Présidente
Dr Hon Monique Mujawamariya

Dur j’en conviens mais une bonne école quand même. Nous le savions que quand le monde va mal, la femme est plus vulnérable, et la pandémie l’a fragilisée plus qu’elle n’était. De toute l’histoire de l’humanité la femme est toujours restée le pilier familial quand les choses ne sont pas à leur meilleur. Elle soigne, elle console, elle nourrit et elle supporte mais cette charge mentale psychologique et physique qu’elle porte lors des temps difficiles souvent elle le porte seule. Occupée à survivre, elle n’a pas l’esprit à regarder autour d’elle et elle sait que personne ne s’intéresse à elle, le regard méprisant ou l’apitoiement qu’elle ne supporte plus l’ont murés dans sa misère. Et pourtant il existe une arme efficace contre tous les fléaux sociaux et toute misère humaine qui peut changer son armure de solitude en splendeur de quiétude. Cette arme est accessible à tout le monde, en chacun de nous elle survit à toutes les galères que nous traversons : c’est LA SOLIDARITÉ.

Imaginez une solidarité féminine qui transcende toutes les croyances, toutes les cultures et qui traverse toutes frontières. Imaginez que nous les femmes du monde entier nous nous engagions tacitement à nous soutenir et nous encourager mutuellement sans nous juger sans nous sacrifier. Juste nous accompagner dans les moments difficiles en partageant notre savoir nos avoirs sans pour cela nous priver. Mafubo a expérimenté plusieurs possibilités qui ont porté des résultats inespérés et nous ont donné un encouragement qui nous a porté à nous définir comme une passerelle entre ceux qui ont et ceux qui n’ont pas et ça va dans les 2 sens.

"La COVID au SUD"

Comme partout ailleurs la pandémie causée par le coronavirus et le confinement qu’elle nous a imposé a changé le visage de la planète et beaucoup les cœurs des humains. Pendant que les marchés et les systèmes économiques ralentissaient ou fermaient, des familles vivant dans les périphéries des villes des pays du sud étaient confrontées à la misère la plus noire : LA FAIM. Ces gens ne mangent que lorsque quelqu’un a eu un petit job attrapé au hasard de sa déambulation dans les rues de la ville. Les marchés fermés, ces familles étaient abandonnées à elles-mêmes et la loi de la jungle a réveillé l’instinct animal ; les plus faibles, les femmes et surtout les jeunes filles pauvres, ont été sacrifiées sur l’auteur des perversités des prédateurs sexuels qui sont devenus des maîtres quand ceux-ci ont de l’argent ou de la nourriture. L’enfance détruite, les vies brisées des jeunes filles encore enfants errent maintenant en larmes dans les quartiers en portant dans leurs bras des bébés fruits de tout ce qu’elles ont subi pour pouvoir manger et faire manger leurs familles.

La fermeture des écoles, la mise au chômage et la fermeture des activités commerciales qui nourrissaient les familles et surtout la promiscuité dans les quartiers populaires ont fait des dégâts énormes au sein de la jeunesse féminine. La situation socio-économique de ces quartiers a toujours été difficile, mais avec les circonstances actuelles, elle est devenue catastrophique et beaucoup de vies ont été brisées.

 

  

"La COVID au Nord"

Pendant ce temps, dans les pays du nord, les maisons des ainés ont été transformées en mouroirs. Ces aïeux sont morts seuls pendants que leurs enfants confinés se rongeaient de douleur de ne pouvoir les accompagner comme cela se fait dans les temps normaux. Ce sont des blessures longues à soigner. Cette situation hors du commun nous a fait réaliser que près 75% des personnes qui travaillaient dans ces maisons sont des immigrés venus des pays du sud. Des travailleurs qui quelques fois sont ici pour gagner un peu d’argent à envoyer aux enfants ou aux parents qu’ils ont laissés derrière. Au sud comme au Nord, la pandémie nous a dénudé et mis en face de notre impuissance. De plus,  elle a soulevé la présence de notre complémentarité ; cela devrait nous être une leçon pour agir autrement désormais.

Les dégâts sont faits, les solutions existent. Venez bâtir cette passerelle avec nous, et commençons par la priorité des priorités : assurer la nourriture à ce beau monde par une ferme agro-élevage qui sera en même temps une source de revenues mais surtout un grenier pour fournir la nourriture nécessaire. Ces jeunes filles devenues mères s’en sortiront  avec un petit coup de main. Hop, la vie reprend ses droits, cependant peu de résilience ne peut pousser dans un corps affamé. Ensemble solidairement nous pouvons éradiquer ce problème et commencer à rêver de remettre ces jeunes filles dans des écoles, leur trouver des formations qui déboucheront sur des métiers en commençant par les guider et leur apprendre à prendre soins de leur ferme. Aidez-nous à acheter une terre (voir dans l’onglet « projets »). Si nous rêvons avec vous, si nous travaillons tous ensemble,  cela sera rapidement une réalité.

 

Dom Elder Camara, un grand homme de l’église catholique Brésilienne a dit un jour :


"Quand on rêve seul, cela reste un rêve, mais lorsque l'on rêve ensemble, c'est le début de la réalité."

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